Vente 12-13 Octobre 2021

Le Château de Limoëlan

Mardi 12 & Mercredi 13 Octobre 2021 – 13 rue Traverse à Brest
Entier mobilier de la propriété et d’autres grandes demeures

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Expositions
Selon les critères sanitaires en vigueur à ces dates :
Dimanche 10 octobre de 15H à 18H30
Lundi 11 octobre de 10H à 12H et de 14H à 18H
Mardi 12 octobre de 10H à 11H

Experts et consultants
Bijoux : Mme Capucine Veenendaal
Paris, Tél. : 06 79 95 87 89
Orfèvrerie : M. Nicolas Huteau
Brest et Nantes, Tél. : 06 74 28 46 02

Frais de vente : 24 % TTC
Possibilité d’enchérir en direct sur : www.interencheres.com, www.drouotonline.com


Nombreuses pièces armoriées des familles :
BOUSSINEAU, DURAND du TERTRE, LELARGE, BERGEVIN, AULNETTE du VAUTENET, JACQUELIN-DULPHE, MARESCHAL de BIEVRE, CARRE de SAINT GEMME, MARTONNE, REGNAULD, FERRE, BLEGIER, LEMERCIER de MAISONCELLE, VERTILLE de RICHEMONT, LEANDRE de MARK-TRIPOLI, PANISSE-PASSIS, LE MARCIS, CHAPPEDELAINE, BRISOULT, ESPIE, MANDOLE-CERNEX, BORRIGLIONE d’ASPREMONT, MONTBEL PRE de SAINT-MAUR, AUBRY de CASTELNAU, CARNE, TRECESSON de COETLOGON, LE MERCIER de COLLEAU, MOREL FROMENTAL, de FRANCE…


Rares sont les lieux chargés de tant d’histoires. Il existe deux châteaux de Limoëlan à Sévignac dans les Côtes d’Armor. Le premier château de la seigneurie dite de Beaumanoir Beaumont, terre noble possédant le droit de haute justice, fut la propriété des familles Rousselot, de Dinan, de la Chapelle de Beuvres, de Guémadeuc, de Beaumanoir, d’Espinay et de Lorraine. Il fut racheté en 1758 par Michel Julien Alain Picot de Clorivière, arrière petit-neveu de Jacques Cartier, qui construisit le nouveau château en 1779 et prit alors pour nom Picot de Limoëlan. Ce dernier fut pris dans la conspiration du marquis de la Rouerie, arrêté à la Malouinière de la Fosse-Hingant (propriété de la famille Désilles de Cambernon dont est issu son neveu André Désilles, le Héros de Nancy). Il fut guillotiné à Paris le 18 juin 1793. Son fils, Joseph Picot, dit le Chevalier le Limoëlan, fut célèbre pour sa participation à l’affaire de la machine infernale, attentat dirigé contre Bonaparte le soir de Noël 1800. Après la Révolution, Limoëlan fut successivement la propriété des familles Picot de Limoëlan, Bonjour de Limoëlan, de Chappedelaine et de Launay.

Nous avons la chance dans cette propriété de famille, jamais ouverte au public de présenter à travers trois objets, deux personnages de l’Histoire de France :

Un tableau (numéro 440) et une boîte en or, ivoire et écaille (numéro 524) représentant André Désilles de Cambernon (1767-1790). Ce dernier est issu d’une famille d’armateurs malouins, il est le fils de Jeanne-Rose Picot de Clorivière (sœur du jésuite Pierre-Joseph de Clorivière ) et de Marc Désilles de Cambernon, trésorier de l’association bretonne et propriétaire de la malouinière de la Fosse-Hingant à Saint-Coulomb. Il eut trois sœurs, dont l’une, Angélique Desclos de La Fonchais, sera guillotinée dans l’affaire de la conjuration du marquis de la Rouërie.
Officier au régiment du Roi-infanterie, au régiment Mestre de Camp Général dragons et au régiment suisse de Châteauvieux, qui constituaient la garnison de Nancy, il réussit à éviter que la mutinerie éclate en 1790. L’héroïsme du jeune Désilles émeut toute la France et le 3 septembre, l’Assemblée nationale, à l’instigation de Mirabeau, le remercie de sa conduite. Louis XVI lui fait remettre la Croix de Saint-Louis et offre à son père cette boîte (d’après la tradition familiale). Blessé lors de la mutinerie, il meurt le 17 octobre 1790. Son corps est ramené à Saint-Malo et inhumé le 3 novembre. Le 29 janvier 1791, l’Assemblée vote un service en l’honneur du « héros de Nancy ».

Un buste signé de Pierre CARTELLIER (1757-1831) représentant Joseph Picot de Limoêlan (1768-1826). Joseph Picot de Limoëlan est le fils de Michel Alain Picot, seigneur de Limoëlan, et de Jeanne Roche de Fermoy. Il est le neveu de Pierre-Joseph de Clorivière, restaurateur de l’Ordre de Jésus en France.
Au début de la Révolution, Joseph Picot de Limoëlan adhère comme son père à l’Association bretonne. Ayant fui au moment de la Révolution française (son père et des membres de sa famille seront guillotinés), il adhère à la Chouannerie et sert dans la division de Médréac. En 1799, il prend temporairement le commandement de la division de Fougères et s’empare de la ville de Pontorson. Fervent royaliste, il est envoyé après la paix à Paris par Cadoudal et organise avec Pierre Robinault de Saint-Régeant le complot de la « machine infernale », qui faillit tuer Napoléon Bonaparte le jour de Noël 1800. L’attentat ayant échoué, il parvient à échapper aux recherches de la police de Fouché et quitte la France pour l’Amérique, où il est ordonné prêtre en 1812 sous le nom d’abbé de Clorivière, aumônier pour le couvent de la Visitation de Georgetown.
Nous tenons à remercier la Famille de Launay pour la confiance qu’ils nous ont accordée et gageons que les trésors de Limoëlan sauront séduire des amateurs passionnés d’Histoire.
Maîtres Le Grignou et Cosquéric